louislaouchez

Phare-Souche

Étude pour la Mairie de Schœlcher

Dans la continuité de mes engagements d’homme et d’artiste, je propose cette œuvre monumentale qui se veut un phare de mémoire, d’où ce titre symbolique de Phare-Souche.
Souche car l’homme ne peut se projeter dans l’avenir, faire souche, sans avoir intégré son passé, son histoire. La 1ère intention de cette œuvre est de proposer une écriture graphique qui visiterait les symboles de l’histoire martiniquaise.
Phare car aujourd’hui nous sommes debout, des hommes et des femmes ont œuvré au cours des siècles derniers pour sortir de l’ombre l’être martiniquais et lui redonner toutes ses dimensions. Il est bon que cela se sache et cette œuvre se veut une projection tournée vers l’extérieur, un phare qui serait visible de tous, de terre comme de mer.

Pour mieux expliciter mon intention le premier choix formel est la forme triangulaire, de l’œuvre de la base au sommet, pour symboliser l’égalité des hommes d’où qu’ils viennent et quelles que soient la couleur de leur peau, leurs croyances, leurs religions ou leur opinions politiques.
Chacune des trois faces du triangle raconte la naissance, l’évolution et l’élévation de l’être, lecture qui ne peut être que subjective. En outre la lisibilité sera possible quelque soit l’angle par lequel le regard l’attaque , de près comme de loin, de jour comme de nuit.

Le deuxième choix concerne le matériau de l’œuvre qui doit tenir compte de la proximité de la mer. J’ai choisi le bronze afin d’éviter un entretien permanent et pour tirer parti des incomparables qualités de cette matière en terme de patine. Le temps embellit le bronze plus qu’il ne le dégrade et lui confère des nuances diverses dans la matière, ce qui permettra au Phare-Souche d’évoluer en même temps que nous.

Mon troisième choix est bien évidemment l’animation graphique d’un monument qui après fixation culminera à 6 mètre environ.. La matière sera ajourée pour permettre à des séries de formes de retracer l’évolution de l’homme martiniquais. Ces formes, par écho, s’interpelleront de face en face, de haut en bas pour un questionnement pratiquement sans fin du regard. Je souhaite une œuvre riche et dense qui apportera aux spectateurs des émotions renouvelées.
Le bronze ne sera pas lisse ou poli mais animé de nombreux petits reliefs servant à donner « une peau » à la matière.

Enfin, qui dit phare dit lumière. Je prévois une série d’animation lumineuses à l’intérieur et à l’extérieur de l’œuvre pour que le Phare-Souche ait une deuxième vie la nuit. Il deviendrait un repère vu de mer et un objet de méditation pour le passant qui aurait décidé d’y arrêter ses pas.

En ce qui concerne l’aspect plus concret de cette œuvre, elle serait livrée avec trois supports en acier inoxydable munis chacun d’une base plate trouée pour la fixation dans un massif de béton préalablement coulé dans le sol et, ceci, conformément  aux directives d’un bureau d’études. Un promontoire savamment étudié permettra au Phare-Souche de se détacher du sol tout en intégrant des passages techniques pour la maintenance.

Le Phare-Souche se veut un repère totémique et pérenne pour les générations à venir.

Louis Laouchez

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